A l’origine, les runes sont des symboles magiques qui jaillissent du puits d’Urd, la source du destin des hommes et des dieux.
Les Nornes, trois vieilles femmes qui tissent la toile du monde grâce aux fils du destin, utilisent les runes pour transporter leur création à travers la sève d’Yggdrasil et, ainsi, pouvoir l’imposer aux neufs mondes de la mythologie viking.
Le dieu Odin décide un jour d’empaler son cœur avec sa propre lance afin de s’accrocher à l’arbre du monde, Yggdrasil. Pendant neuf jours et neuf nuits, il reste dans cette posture de souffrance oui, mais également de connexion avec la racine de l’univers, afin de recevoir un grand secret : la signification de la rune viking dans son ensemble.
Ce sacrifice n’était pas désintéressé. Il savait en effet que, même si cette entreprise était risquée, le pouvoir des runes était tel qu’une grande sagesse et de grands pouvoirs pouvaient lui être révélés.
Cela ne manqua pas : Odin réussit à acquérir des pouvoirs gigantesques jusqu’à devenir le dieu de la magie et de l’ésotérisme dans le panthéon nordique.
Le Futhark est composé de 24 runes :
1 – Fehu (le bétail) : la richesse, l’abondance, le succès, la sécurité, la fertilité.
2 – Uruz (le taureau) : la force, la ténacité, le courage, le potentiel indompté, la liberté.
3 – Thurisaz (l’épine) : la réaction, la défense, le conflit, la catharsis, la régénération.
4 – Ansuz (l’estuaire) : la bouche, la communication, la compréhension, l’inspiration.
5 – Raidho (le wagon) : les voyages, le rythme, la spontanéité, l’évolution, les décisions.
6 – Kennaz (la torche) : la vision, la créativité, l’inspiration, l’amélioration, la vitalité.
7 – Gebo (le cadeau) : l’équilibre, l’échange, le partenariat, la générosité, les relations.
8 – Wunjo (la joie) : le plaisir, le confort, l’harmonie, la prospérité, le succès.
9 – Hagalaz (la grêle) : la nature, la colère, les tests, les obstacles surmontés.
10 – Nauthiz (le besoin) : la restriction, le conflit, la volonté, l’endurance, l’autonomie.
11 – Isa (la glace) : la clarté, la stase, les défis, l’introspection, l’observation et l’attente.
12 – Jera (l’année) : les cycles, l’achèvement, les changements, la récolte, les récompenses de nos efforts.
13 – Eihwaz (l’arbre d’if) : l’équilibre, l’illumination, la mort, l’arbre du monde.
14 – Perthro (le lancé de dé) : le destin, le hasard, le mystère, le destin, les secrets.
15 – Algiz (l’élan) : la protection, la défense, l’instinct, l’effort de groupe, la tutelle.
16 – Sowilo (le Soleil) : la santé, l’honneur, les ressources, la victoire, l’intégralité, le nettoyage.
17 – Tiwaz (le dieu Tyr) : la masculinité, la justice, le leadership, la logique, la bataille.
18 – Berkana (le bouleau) : la féminité, la fertilité, la guérison, la régénération, la naissance.
19 – Ehwaz (le cheval) : le transport, le mouvement, le progrès, la confiance, le changement.
20 – Mannaz (l’humanité) : l’individualité, l’amitié, la société, la coopération, l’aide.
21 – Laguz (l’eau) : l’intuition, les émotions, le flux, le renouveau, les rêves, les espoirs et les peurs.
22 – Inguz (la graine) : les objectifs, la croissance, le changement, le bon sens, le foyer.
23 – Othala (l’héritage) : l’ascendance, les possessions, le patrimoine, l’expérience, la valeur.
24 – Dagaz (le midi) : l’éveil, la certitude, l’illumination, l’achèvement, l’espoir
Il tire son nom de ses six premiers phonèmes : F, U, Th, A, R, K.
C’est la plus ancienne forme d’alphabet runique, utilisée par les peuples germaniques pour écrire le germanique nord-occidental ainsi que des dialectes germaniques de l’époque des Grandes Invasions, à la surface d’artefacts (bijouterie, amulettes, outils, armes) ou de pierres runiques. En Scandinavie, l’écriture fut simplifiée pour aboutir au Futhark récent (ou runes scandinaves), tandis que les Anglo-Saxons et les Frisons le complétèrent pour créer le Futhorc (ou runes anglo-saxonnes).
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